Faut-il s'inquiéter du Nationalisme ?
"Le nationalisme, c'est la haine des autres."Romain Gary

Au XXI ème siècle, nous pouvons constater une montée en puissance du nationalisme. En effet, la seconde guerre mondiale ayant marqué les peuples dans leur chair, la tendance était jusqu'alors à l'unité européenne. Cependant, les crises économiques des années 2000, le déplacement des guerres en dehors des territoires européens,l'immigration et la presse ont favorisé le développement du nationalisme dans le monde.
La montée en puissance du nationalisme devient inquiétante. Entre le nationalisme et le totalitarisme ou le fachisme il n'y a qu'un pas. Ce pas semble franchis à entendre la politique de certains élus nationaux adeptes de la "France aux français" menant une politique isolationniste sans aucuns immigrés sur le territoire français ,a fortiori, aucun individu aux origines non européennes.
Ainsi, nous pouvons nous inquiéter de cette tendance à l'avenir. Ce mouvement tend à bafouer le droit d'asile, le droit à la vie et aux conceptions humanistes de la république et aux droits de l'homme. La politique nationaliste a pour corollaire une fermeture fermeront des frontières, la souveraineté entre les mains des nations mettant fin définitivement à l'Europe et l'Union européenne, L'abolition du dialogue universaliste et international et du libre échange. Lorsque le nationaliste outrepasse les limites des sentiments il devient totalitariste, un gourou à son propre service qui ne voit que lui et lui seul dans son propre reflet. Menant une politique du "je",imposant son dictat au nom d'une souveraineté pleine et entière. "Le nationalisme , c'est la guerre !" disait Mitterrand. La politique menée aux Etats-Unis est un avant goût des effets néfastes d'un nationalisme excessif provoquant une guerre commerciale et une régression sur la scène internationale.
Mais, le nationalisme a t-il encore sa place dans une société nouvelle fondée sur l'universalisme au sortir de la seconde guerre mondiale ?
Faut-il tiré des leçons du passé ou oublier et tomber à nouveau dans l'horreur de l'histoire ?
Le nationaliste est atteint d'amnésie volontaire.Il fait fît du passé, mais ce passé meurtrie et douloureux d'autres ne l'oublient pas . Les préjugés doivent êtres vaincus , les séparations abolies pour laisser place à l'unité.Donnez une chance à la réconciliation car c'est l'unique moyen de préserver la paix.
Pour en savoir +
Définitions
Le nationalisme apparût au XVIIIème siècle à deux conceptions: D'une part, un nationalisme libérateur défini commeune doctrine et une action politique qui défend l'indépendance d'une nation . Il est fondé sur l'unité historique, culturelle et linguistique et l'autodétermination des peuples notamment la souveraineté populaire et l'indépendance.
D'autre part, le nationalisme dominateur qui trouve son origine dans des peurs provoquées par des dangers extérieurs ou par un ennemi intérieur (xénophobie, antisémitisme). Il conduit à un isolement et à l'application de valeurs nationales et à une morale stricte. Le nationalisme dominateur se manifeste par une volonté de grandeur,d'expansion et de domination. Il conduit à un expansionnisme agressif(colonialisme et impérialisme) ayant conduit au fascisme et au nazisme.
Les nationalistes omniprésents: Où sont-ils ?
Contentieux identitaire , conflits populaires et politiques,une montée du racisme , de l'antisémitisme et de l'islamophobie , la France en guerre dans et en dehors de son territoire,la question de l'immigration et enfin le Front national(Rassemblement national depuis 2018).
Profitant d'un taux d'abstention important, le parti d'extrême droit avait surpris en 2002 le pays en accédant au second tours de l'élection présidentielle avec 16,86%(Jean Marie Le Pen).
En 2010,le parti remporte quatre régions mais était parvenu au second tour dans douze régions sur vingt-deux
Le parti se hisse en tête des sondages pour les élections européennes.
À l'issue du premier tour, Marine Le Pen se qualifie pour le second tour avec Emmanuel Macron, en arrivant en deuxième position, avec 21,3 % des suffrages exprimés.
Etats-Unis
L'élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis menant une politique anti-immigration(build a wall) , nationaliste et isolationniste(les Etats-Unis avant les autres). Le président a augmenté les taxes douanières de manière unilatérale, met fin aux négociations avec les pays européens, ferme les frontières et n'hésite pas à qualifier certains pays ou communautés de "sous merde".
Autriche
Lié à des anciens nazis lors de sa fondation en 1956, le Parti de la liberté d'Autriche (FPÖ) s'est progressivement installé dans la vie politique autrichienne.Une alliance gouvernementale entre la droite et l'extrême droite en 2017 reflète la montée du nationalisme.
Slovaquie
En Slovaquie, le Parti national slovaque (SNS), nationaliste et souvent qualifié de xénophobe, a participé à plusieurs coalitions gouvernementales en 2006 et en 2016.
Bulgarie
En Bulgarie, le même phénomène a été observé avec l'émergence de l'Union nationale d'attaque (Ataka).
Pays-Bas
Le Parti pour la liberté (PVV) fondé par Geert Wilders en 2006 a régulièrement enregistré de bons scores électoraux. En 2010, porté par un discours anti-Union européenne et anti-Islam, le PVV se hisse à la troisième place avec 15% des suffrages. En 2017, Geert Wilders est donné favori dans les sondages, mais finit seulement second.
Norvège
La Norvège est allée plus loin encore avec l'alliance passée en 2013 entre le parti conservateur et le Parti du Progrès, libéral sur le plan économique et favorable à une réduction drastique des flux migratoires, qui a ainsi pu sortir de son isolement auquel il était jusqu'alors tenu au sein de la vie politique norvégienne. Troisième parti du pays depuis cette date, il compte sept ministres au gouvernement.
Finlande
Dénonçant l'immigration et la mondialisation, le parti norvégien des «Vrais Finlandais» (Perussuomalaiset) rejoint en 2015 le gouvernement aux côtés de la droite et du centre. Mais les «Vrais Finlandais» sont en difficulté pour mettre en œuvre les axes de leur programme sur l'immigration, l'Europe ou les politiques d'austérité. Le parti s'écroule lors des élections municipales de 2017. Une scission a alors lieu entre l'aile dure du parti et ceux qui choisissent de rester au gouvernementet qui fondent à cet effet un nouveau parti, celui de «la Réforme bleue».
Suisse
En Suisse, l'Union démocratique du centre n'est pas un parti centriste, mais est au contraire le plus à droite (et le plus représenté) au sein du Conseil national, la chambre basse du Parlement suisse. Il dispose également de deux membres au Conseil fédéral, l'équivalent du gouvernement. Conservateur et souverainiste, l'UDC s'oppose notamment à l'immigration et prône l'utilisation de la démocratie directe en encourageant l'adoption de votations citoyennes, notamment en 2009 pour s'opposer à la construction de minarets ou en 2012 contre «l'immigration de masse».
Italie
À la suite des élections générales de 2018, Salvini est élu sénateur et entre au gouvernement Conte comme ministre de l'Intérieur et vice-président du Conseil.
Avec sa politique provocante et anti-migrants, le ministre de l'Intérieur et patron de la Ligue (extrême droite) s'impose comme l'homme fort du pays. Il s'illustre par son refus d'accueillir l'aquarius, bateau humanitaire ayant secouru des migrants en Méditerranée.
Royaume-uni
Le Royaume-Uni sort de l'union européenne privilégiant sa politique nationale(Brexit). Le parti pour l'indépendance du Royaume-Uni(UKIP) faisait sensation en 2015 par son entrée à Westminster. Ce parti politique britannique anti-immigration et eurosceptique militait pour le retrait du Royaume-Uni de l'Union européenne.
La catalogne
Le 27 octobre 2017, la Catalogne engage un « processus constituant » pour se séparer de l'Espagne. Des députés catalans incarnés par la figure indépendantiste de Carles Puigdemont déclarent la République catalane comme Etat indépendant et souverain. Une déclaration avortée par le Sénat espagnol autorisant la mise sous tutelle de la Catalogne en vertu de l'article 155 de la Constitution.
Russie
La Russie annexe la Crimée en mars 2014, le gouvernement Russe ayant pour objectif d'étendre son territoire.